L’hystérique historique
1981-1983
L’asso RSA naquit il y a plus de 30 ans, un beau jour de printemps-été 1981. A l’époque, les membres fondateurs militaient sur cette terre sud-aveyronnaise où, quelques années auparavant, le camp militaire ne s’était pas agrandi pour cause de lutte. La première équipe se regroupe autour d’un thème fédérateur : la liberté d’expression dans la région. L’un des « anciens », que l’on retrouvera plus tard sur la liste toulousaine des Motivé-e-s (Jean-Michel Clavel), avait déjà œuvré dans une radio pirate du nord de la France. Les premières émissions partent d’un vieux magnéto branché en direct sur un émetteur à pédales, lui-même fonctionnant à partir d’une batterie à hélices.
1983-1984
La caravane : Suite au franc-succès et à la qualité de son des premières émissions, RSA décide d’installer ses premiers studios dans une caravane au lieu-dit Peyralbe, sur les hauteurs de Vabres l’Abbaye. C’est en 1983 qu’est publiée la première autorisation d’émettre pour RSA. Et au début de l’année 84, RSA embauche sa première salariée : Nathalie Mayeux, sur un poste de « jeune volontaire ». Les émissions : « Des hauts, débats », « Détachez vos ceintures », « Débilos pas craignos », « Choucroute garnie », « Délirium très gros » et bien sûr, le fameux créneau d’expression libre. Et le matos afflue au rythme des concerts, de groupes locaux notamment et des spectacles organisés par RSA. C’est également à cette époque que RSA se fait ses premiers amis politiques : Paul Roques, maire de Saint-Affrique: “cette radio ne présente pas de critères de qualité et d’objectivité”. En parallèle, RSA obtient ses premiers prix de création radio, à La Rochelle, puis au Midem à Cannes.
1985-1987
RSA s’installe en dur, boulevard de la République, en face du psychiatre et organise ses premiers débats sur le thème de la drogue. En 1987, RSA organise son premier stage de formation au journalisme radio, dans le cadre d’échanges franco-allemands, activité qui va se renouveler chaque année au mois de juillet et qui deviendra l’une des principales activités de la radio, 10 ans plus tard. En parallèle, les organisations de concerts se multiplient, avec des groupes de la scène alternative d’alors : les Shériff, les Bérus (un dimanche après-midi !), Pigalle. En 86, Chirac premier ministre et Léotard à la Culture utilisent l’argent du fonds de soutien pour repeindre les locaux du ministère : les salariés connaissent le chômage technique, RSA passe un mauvais quart d’heure!
1988-1989
L’entrée dans le nouveau millé-millénaire, avec deux bonnes nouvelles : Mitterrand revient, le FSER (Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique) avec lui. Et RSA s’installe en plein centre-ville, juste en face de la mairie. En 89, Jacques Godfrain (maire de Millau de 95 à 2008 et ministre RPR) tente de prendre la mairie de Saint-Affrique, il perd de 89 voix : pour une fois, les 89 anars qui soutiennent RSA sont allés voter! Vigouroux à la mairie reconnaît d’emblée la radio en tant que telle et lui octroie une subvention de fonctionnement de 15000 F. Le 21 juin 1989, la fête de la musique, organisée depuis le départ par RSA est particulièrement énorme, tout le monde est dans la rue, sous un soleil torride qui darde ses rayons d’argent…
1990-1991
À partir de 1990, grâce aux contrats aidés, l’équipe de salariés s’étoffe, RSA va compter jusqu’à 9 personnes. Tremplin professionnel pour certains, possibilité de réinsertion pour d’autres. RSA diffuse maintenant 24 heures sur 24. Les stages franco-allemands s’installent : l’été à Saint-Affrique, l’automne à la radio publique sarroise (en Allemagne). En parallèle, RSA multiplie les “opérations exceptionnelles” : semaine du polar, semaine de la BD. En 1991, les 10 ans de la radio sont l’occasion d’un grand débat entre politiques, animateurs et public sur le rôle du Conseil Général, à quelques temps du scrutin départemental, précédé la veille d’un concert rock. RSA s’ouvre aux pays de l’Est avec des stages de radio franco-hongrois, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères. Cette période voit également l’accroissement des ateliers radio avec les plus jeunes, en partenariat avec les écoles de Saint-Affrique.
1992-1993
1992 : l’année de la promo du pin’s RSA et de la priorité croissante donnée à l’info locale avec une matinale, trois rendez-vous quotidiens et trois émissions hebdomadaires. L’année également d’une définition précise des rôles à l’intérieur de l’équipe : direction d’antenne, de la programmation, de l’information. Création du CAC (Comité Animation Culture), association fédératrice des assos culturelles de Saint-Affrique, sous l’impulsion notable de Jean-Michel Clavel, l’un des fondateurs de RSA. 1993 : 1er prix de journalisme franco-allemand. RSA poursuit ses activités « habituelles », en les développant : organisation de spectacles de théâtre, ateliers en direction des handicapés. Une voix de RSA se fait entendre sur France Inter, celle de Sandrine Mercier.
1994-1995
1994 : RSA triple son potentiel d’écoute en obtenant une fréquence sur Millau et propose une nouvelle émission qui fera date : “Secouons le cocotier”. Le thème : “si les radios associatives sont nées libres dans les années 80, ce n’est pas pour se taire aujourd’hui ?”, tout un programme qui va secouer la vie locale pendant presque six ans. RSA installe également une parabole et diffuse le fil satellite de l’EPRA : émissions sur des thématiques d’intégration proposées par RFI et des radios associatives de toute la France. 1995 : Les municipales, re-belote. Cette fois-ci, la gauche perd : que va-t-il advenir de RSA ? La radio ayant toujours été perçue comme hérétique, sulfureuse, d’obédience gauchiste, voire extrême-gauchiste par la droite sud-Aveyronnaise, le changement de majorité aurait pu sonner le glas de la libre expression de RSA pratiquée par RSA. Que nenni ! Il existe au centre et à droite des gens de parole avec lesquels on peut vraiment travailler. Non, RSA n’a pas viré sa cuti, mais cette fois, c’est la libre pensée qui a gagné et qui va prédominer pendant les 6 ans d’exercice de M. Sambucy. Deuxième 1er prix de journalisme franco-allemand décerné par Radio France pour l’émission “Absence de marquage”.
1996-1997
1996 : 15 ans, ça se fête ! Création sonore : le procès de RSA retraçant l’aventure présentée aux élus, suivie d’un concert avec Félix la Putaragne et Mme Mercadier en 1ère partie. Ouverture sur les émissions bilingues occitan/français, par l’intermédiaire notamment d’ateliers avec les jeunes des classes bilingues de la ville. Gilles Margerand, directeur d’antenne devient président du CAC. 1997 : actions ponctuelles diverses : contre le SIDA, en faveur des demandeurs d’emploi, participation active au forum des associations.
1999-2000
1999, c’est la révolution ! RSA passe en effet à l’ère du tout numérique : adieu vaches, Revox, MDs : les montages se feront désormais sur l’ordi avec le logiciel Soundedit et la diffusion passera par le logiciel Mac Broadcast, (le café sera également assisté par ordinateur). Après une grosse année de tâtonnements, la machine commence à être opérationnelle et le personnel aussi, pour piloter la machine. Ce qui permet le passage à une grille de programmes plus cohérente : découpage en séquences musicales thématiques et possibilité élargie de rediffusions d’émissions, la nuit par exemple. Cet investissement très lourd va demander à RSA d’élargir ses sources de financement : plus de productions EPRA et surtout, développement des actions de formations. C’est donc également à cette époque que RSA instaure les formations à la carte : à raison de trois par an au début, pour en arriver à quasiment une session par mois, devant le succès de l’entreprise. Le 30 juin 2000, c’est l’événement : suite au démontage du Mac Do de Millau, la justice convoque José Bové et 10 paysans du Larzac, la plupart membres de la Confédération Paysanne et “proches” de RSA. C’est la mobilisation : la radio, en collaboration avec d’autres radios associatives (RAS: radios associatives du sud), émet en direct sur internet, un “live” qui va durer un jour et demi, avec une équipe de dix journalistes et bénévoles de RSA, pour couvrir l’événement sur place. Deux CDs produits par RSA, reprennent les grandes lignes de l’événement.
2001-2002
2001 : La gauche repasse à la mairie, après 6 ans de travail en très bonne entente avec la municipalité précédente.
2003-2008
On pense à l’écrire !
[en 2009 RSA ressemblait encore un peu aux années 90]
2008-2012
On l’écrira probablement bientôt
2012-2018
En automne 2012, Jean Sandragné rejoint l’équipe de la radio pour un stage, et ça, c’est pas rien car Philou notre maitre Yoda à tous commencait à en avoir ras la casquette d’être le seul à savoir dompter le logiciel de diffusion “Mac B” qui est pour le moins capricieux….! Puis avec l’hiver, débarque une avalanche de nouvelles trombines, à grand renforts d’emplois aidés, coucou Chloé, Aurélie, Antoine, puis à nouveau Jean…
La bonne équipe ! Les formateurs forment, les organismes financeurs financent, du coup les journalistes journalisent et les techniciens tektonisent !!! Phil et Audrey servent de fil rouge à une équipe en mutation et Elsa Gourmand rends au printemp son tablier après une dizaine d’années de bons et joyeux services. Bienvenue à Sandrine qui investi le poste d’admin-secrétariat de l’équipe et découvre la religion FSER (pensez fort à un habillage sonore quand vous lirez ça !!!)
2013 avance et Antoine ne résiste pas plus longtemps a sortir dehors, et pour ça il a besoin d’un pretexte, “et si on rénovait nos antennes ?!!” voila comment, après quelques visites initiatiques avec Phil sur les sites d’émissions de notre chère radio, le site du Puech de Roste est entièrement restauré et diffuse de nouveau à Camarès sur la fréquence 92,7 Mhz !!!!!
Merci à l’équipe bénévole qui a monté les chantiers, et notament à Jean Lhermite pour son outillage et ses compétences électriques de chameau !!!
Mais déja alors que la rénovation se profile plus longue que prévue (quand on commence à y mettre les doigts ça peut durer, je ne vous apprend rien !!!), un autre grand chantier occupe les esprits : la radio doit déménager !
Plein de raisons, mais surtout l’envie de proposer une “vitrine” (coucou on est la !!!) sur la rue, ferons déménager la radio afin de se refaire une beautée… quoi de plus approprié donc que de transformer le salon d’esthetique voisin qui déménage lui aussi ? Et c’est ce qui arrivera courant 2014, entièrement pris en charge en interne, l’équipe se serrera les coudes à la production le temps que Fred Bettili (charpentier de haut vol) et Antoine, cassent des cloisons et en isolent d’autres, pour accueillir les nouveaux studios de la radio.
Peau neuve pour RSA avec une inauguration détonnante et tout le gratin politique approprié, le bénéfice d’un président d’une classe inégalable et de beaux reste dans l’équipe salariée qui met les bouchées doubles dans ses nouveaux locaux tous neufs…. Quelques calages plus tard, les auditeurs n’ont presque rien entendu et voila, LA RADIO A DÉMÉNAGÉE !!!!!
A new hope pour RSA, ….