Pour cette seconde émission de la boîte à orties, « le choc des utopies »
nous vous proposons un débat entre deux maraîchers bio sur leurs réalités,
leurs espoirs, inquiétudes à propos de leurs activités professionnelles que
l’un comme l’autre ont choisi avec motivation. Celle de parvenir à
participer au changement urgent de modèle de production agricole.
Un modèle hérité du mirage de la « révolution verte », une utopie
machiniste, chimique, industrielle totalement dépendant du pétrole, des
phosphates, de pratiques chimiques très problématiques. La promesse était
d’éradiquer la faim dans le monde, la réalité fut tout autre : la faim dans le
monde toujours très présente, avec la disparition massive de paysans, des
sols complètement in-fertilisés, des eaux, nappes phréatiques, polluées par
les engrais chimiques et /ou les élevages concentrationnaires, de l’air
pesticidé, avec disparition massive d’insectes et d’oiseaux, pour produire,
sur-produire des aliments toxiques à la consommation, souvent sur
transformés industriellement et identifiés scientifiquement comme
responsables de multiple dysfonctionnements sanitaires, et non des
moindres cancers, infertilité…
Un modèle révolutionnaire agricole saccageant les éco-systèmes vitaux, et
en bonne part de la chute des plus massives et inquiétante de la bio
diversité, ici et ailleurs sur le globe comme au Brésil.
Bref Yan et Etienne sont porteurs d’une tout autre utopie, respectueuse de
la vie dans son ensemble, une révolution de la science dans le domaine
agricole.
Yan jusqu’à la quarantaine informaticien dans une entreprise de
Montpellier, costard, bureau climatisé, décide de finir sa vie en beauté,
donner sens à ses convictions écologiques, et devient maraîcher bio près de
Millau. Aujourd’hui plutôt bien installé avec sa compagne, proches de la
retraite.
Au contraire Étienne et Améline un jeune couple après une formation agro
écologique, depuis peu du côté de St Affrique en phase d’installation, qui
devrait aboutir l’année prochaine, tiennent déjà un stand bien fourni sur le
marché du samedi.