Je pense qu’à ce moment-là, tu étais loin de savoir qu’un jour tu finirais, sous le pseudo de Charb, rédac en chef de Charlie, mais aussi que tu mourrais debout, et qu’un jour ton nom serait de ceux qui serviraient à faire descendre les Français dans la rue. Qu’aurais-tu pensé de tout ça ?

Toi, tombé pour la France ? ça te ferait hurler de rire…

Toi, entrer au Panthéon… Non, tu m’aurais dit qu’il y fait trop froid.

Les cloches de Notre Dame, la Marseillaise, les drapeaux… tout ça, ça te hérissait…

C’était en 1992, et aujourd’hui, j’ai envie de te dire, en paraphrasant le poète espagnol Gabriel Celaya, que tes dessins et ceux de tes amis étaient et seront toujours des armes chargées de futur. Des armes contre la connerie humaine, contre le fascisme, contre l’intolérance et pour la liberté.

Salut et fraternité.,